Bonne année ?
Bonne année à toutes et à tous !
Voilà, les voeux sont transmis...
Pourtant, il y a comme un petit quelque chose qui me reste en travers de la gorge.. Une boule d'appréhension sur cette nouvelle année 2009. Et ce billet, je vous le signale par avance, sera sombre.
Je ne sais trop comment le dire, mais pour la première fois de mon existence, cette farandole de voeux pour une bonne année sonne absolument faux.
Comme chacun d'être nous, je devine une année très difficile dans pas mal de domaines.
Comment souhaiter une bonne année aux nombreuses personnes qui vont se retrouver au chômage dans quelques semaines? Comment adresser ses meilleurs voeux quand on sait dans quel état est notre planète?
Sans jouer les oiseaux de mauvais augure (note à l'intention des lycéens, le mot augure est du genre masculin, certaines liaisons de la langue française provoquent involontairement l'ignorance chez les paresseux) le pire est sans nul dout à venir.
Vous le savez, je le sais, mais que faisons-nous ?
Pour ma part, rien.
Je consomme comme on me dit de le faire. Malgré mon grand âge, je viens de souscrire à un PEL, et rien ne me dit que je ne serai pas tenté un jour de jouer en bourse dans l'espoir juvénile de gagner facilement de l'argent, quitte à ce que ce soit sur le dos des salariés.
Bref, je suis pire qu'un aveugle. Je vois la merde venir et je ne fais rien pour la combattre.
Pourquoi ?
La réponse est très simple : parce que je suis égoïste. Ce même égoïsme qui tuera notre civilisation, j'en suis intimement persuadé.
Mais alors, qu'il y a-t-il face à l'égoïsme pour le combattre?
Réponse toujours aussi simple : le courage, l'amour, le respect, l'humilité et la capacité de s'amputer d'un certain confort individuel pour préserver notre destinée collective. Sommes-nous prêt à ce sacrifice? Je ne le crois pas. Sur ce point, je pense sincèrement que cela fonctionne comme notre propre santé : tant que nous ne sommes pas mis en danger, dans notre propre chair, nous ne faisons pas attention à ce qu'il pourrait advenir. Je pense que l'Homme est ainsi fait : il ne prend conscience de sa réalité qu'une fois au pied du mur.
Nous savons tous que le prochain mur sera la crise environnementale. Avec sa cohorte de guerres à venir, de souffrances, de révoltes, de morts, cette crise sera bien plus destructrice que la crise économique que nous vivons actuellement.
Seulement, je crains fort qu'une fois au pied de ce mur-là, il soit trop tard.
Amitiés,
Albert.
Voilà, les voeux sont transmis...
Pourtant, il y a comme un petit quelque chose qui me reste en travers de la gorge.. Une boule d'appréhension sur cette nouvelle année 2009. Et ce billet, je vous le signale par avance, sera sombre.
Je ne sais trop comment le dire, mais pour la première fois de mon existence, cette farandole de voeux pour une bonne année sonne absolument faux.
Comme chacun d'être nous, je devine une année très difficile dans pas mal de domaines.
Comment souhaiter une bonne année aux nombreuses personnes qui vont se retrouver au chômage dans quelques semaines? Comment adresser ses meilleurs voeux quand on sait dans quel état est notre planète?
Sans jouer les oiseaux de mauvais augure (note à l'intention des lycéens, le mot augure est du genre masculin, certaines liaisons de la langue française provoquent involontairement l'ignorance chez les paresseux) le pire est sans nul dout à venir.
Vous le savez, je le sais, mais que faisons-nous ?
Pour ma part, rien.
Je consomme comme on me dit de le faire. Malgré mon grand âge, je viens de souscrire à un PEL, et rien ne me dit que je ne serai pas tenté un jour de jouer en bourse dans l'espoir juvénile de gagner facilement de l'argent, quitte à ce que ce soit sur le dos des salariés.
Bref, je suis pire qu'un aveugle. Je vois la merde venir et je ne fais rien pour la combattre.
Pourquoi ?
La réponse est très simple : parce que je suis égoïste. Ce même égoïsme qui tuera notre civilisation, j'en suis intimement persuadé.
Mais alors, qu'il y a-t-il face à l'égoïsme pour le combattre?
Réponse toujours aussi simple : le courage, l'amour, le respect, l'humilité et la capacité de s'amputer d'un certain confort individuel pour préserver notre destinée collective. Sommes-nous prêt à ce sacrifice? Je ne le crois pas. Sur ce point, je pense sincèrement que cela fonctionne comme notre propre santé : tant que nous ne sommes pas mis en danger, dans notre propre chair, nous ne faisons pas attention à ce qu'il pourrait advenir. Je pense que l'Homme est ainsi fait : il ne prend conscience de sa réalité qu'une fois au pied du mur.
Nous savons tous que le prochain mur sera la crise environnementale. Avec sa cohorte de guerres à venir, de souffrances, de révoltes, de morts, cette crise sera bien plus destructrice que la crise économique que nous vivons actuellement.
Seulement, je crains fort qu'une fois au pied de ce mur-là, il soit trop tard.
Amitiés,
Albert.